Le discours environnemental souffre-t-il de Greenwashing? La surcommunication peut dans certains cas sérieusement décrédibiliser la cause environnementale. Publicité, slogans et messages écolos de toute sorte crée une confusion chez le public submergé par l’information, ayant pour effet de le freiner plutôt que de le mobiliser.
Cette tendance nous invite à revoir les méthodes de communication sur l’engagement environnemental. Ce post vous propose de revoir la définition de la communication responsable, d’en connaître ses acteurs, la perception des entreprises et l’évolution prochaine des actions de communication.
La communication responsable : Définitions
La rencontre d’étudiants et de professionnels lors de la journée de l’Observatoire régional de la communication des organisations a été l’occasion de redéfinir la communication responsable au travers de l’enquête « la communication responsable : phénomène de mode ou nécessité » ?
1. En externe : le développement durable
Communiquer responsable c’est faire en sorte de s’adresser à ses différents publics en réduisant au maximum l’impact des actions de communication sur l’environnement et la société.
2. Au sein de l’entreprise : l’entreprise citoyenne
Impliquer le salarié pour le respect de l’environnement c’est lui témoigner de la confiance et de la reconnaissance. Cela a un impact positif qui contribue à la productivité et assure la cohésion entre les salariés engagés.
3. Le métier de communicant
La communication responsable est indissociable de l’éthique personnelle, c’est une pratique implicite, qui sensibilise le public et a un effet pédagogique. Ainsi, Le communicant impose :
- une éthique,
- un haut niveau d’intégrité personnelle,
- un code de valeurs.
4. Les tendances actuelles
Tendance classique = promotion des atouts et impasse sur les défauts
Tendance responsable = promotion des atouts en avertissant des risques
Tendance trompeuse = le « greenwashing »
Les acteurs de la communication responsables
A l’initiative d’une communication durable, on retrouve l’ADEME et l’UDA, porteuses de valeurs responsables, qui invitent les entreprises à s’engager dans une démarche plus éco-responsable.
L’ADEME a récemment lancé son site Internet dédié à l’éco-communication, un moyen plus interactif pour s’informer avec des exemples concrets et qui complète son guide sur la communication responsable.
Ainsi, selon l’ADEME :
Eco-communiquer, c’est réduire les impacts sur l’environnement des métiers de la communication et concevoir des messages éco-responsables en analysant les impacts des actions de communication (campagnes, de publications, ou d’organisation d’événements) sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie :
- consommation de ressources naturelles (énergie, papiers, emballages…),
- utilisation de produits dangereux (encres, solvants…),
- production de déchets,
- pollutions liées aux transports, etc.
L’éco-communication permet aussi :
- Des bénéfices en terme d’image : Eco-communiquer, c’est être éco-responsable avec un double bénéfice : image d’entreprise et sensibilisation à la protection de l’environnement.
- Réduire les impacts des outils de communication : Les principes de l’éco-communication permettent d’anticiper les impacts environnementaux et ainsi de pouvoir les réduire en amont.
- Réduire les coûts : Les économies d’énergie et de matières premières, les plans de mobilité qui privilégient les transports en commun plutôt que les taxis, le recyclage du papier, le bon usage des imprimantes, l’achat de produits mieux adaptés, la substitution de certains déplacements par de la visioconférence, etc. permettent de réduire les dépenses.
- D’être innovant : Par exemple, le numérique permet des réductions de coûts d’édition et d’impression. De même, le web 2.0, en facilitant les échanges de l’entreprise avec son personnel, ses fournisseurs, clients et collaborateurs, peut être vecteur d’innovation pour la communication d’entreprise au travers les blogs et réseaux sociaux.
De son côté l’UDA a davantage la vocation de fédérer les acteurs engagés ou souhaitant entamer une démarche de communication responsable, et d’amener ses adhérents à un même niveau de sensibilisation par des actions d’information/formation :
- L’élaboration de la Charte d’engagements des annonceurs pour une communication responsable;
- La publication du guide réalisé par Ethicity avec le soutien de l’ADEME, « Clés pour une communication responsable », qui passe en revue les étapes majeures de la communication responsable et propose 6 fiches process détaillées;
- La signature de la charte « pour promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision »;
- La participation à des « comop » (comités opérationnels) issus du Grenelle de l’environnement, aux travaux de l’Afnor sur l’affichage environnemental, à la réforme de la régulation publicitaire;
- La participation à la signature avec le Meeddat de la Charte pour une publicité éco-responsable, à la mise en place d’EcoFolio, à la création de l’Observatoire de la communication et du marketing responsables avec l’ACIDD (Association communication et information pour le développement durable), le Syntec Conseil en relations publiques et l’AACC (Association des agences-conseils en communication)…